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Ginirdin, Coniieiiiii, Philarcte Cluisles, Granier do Cussag-nac, Eugène Pelletan, Auguste Vacquerie et Edmond About. Sans doute, Barbey d'Aurevilly ne rend pas pleine justice à tous ses ancêtres, contemporains et successeurs, du journalisme français ; mais, comme le lui disait Ernest Havet,«on sent toujours chez lui, à côté de la verve, une conscience > : et cela suffit pour mériter à Fin trépide Chouan Testime même de ses adversaires et lui attirer bien des sympathies hésitantes.
L année 1.S96 fut marquée par quelques études fort importantes. Au mois de mai, la Quinzaine publiait un intéressant essai de M. Michel Salomon sur « Barbey d'Aurevilly critique ». En juin, M. Victor Charbonnel consacrait dans le Mercure de France, de très jolies pages à rinfluence de YEnsorcelée et des Diaboliques sur nombre de jeunes écrivains; il étendit et développa sa pensée en un substantiel volume intitulé: les mys- tiques DANS LA LITTÉRATURE PRESENTE. Le même mois, dans la République Française, M. Adolphe Brisson, le plus alerte des chroniqueurs d'aujourd'hui, évoquait de curieux souvenirs relatifs à l'amitié de Barbey et de Banville. « Tous deux étaient de grands poètes, conclut M. Brisson. Mais, tandis que l'un se pliait aux régularités de l'existence bourgeoise et y trouvait le bonheur, Tautre, qui n'était pas de son siècle, secouait avec rage le joug que lui imposaient les médiocrités de la vie contempo- raine. Barbey était un romantique intransigeant, Banville un romantique assagi ».
Au mois de juillet 1895, parut le cinquième et dernier volume d3s critiques théâtrales de Barbey d'Aurevilly : il eut le succès brillant que rencontrent rarement des recueils d'articles, surtout des recueils posthumes. La Revue de Paris du 1«^ octobre ne fit que traduire le sen-