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sigeant, et qui, pour souleiiir Torthodo-xie du dogme et pour étaycr la morale clirélienne, écrit les Diaboliques el le Prclre Marié, au risque d'alarmer les pudeurs laïques». Et voilà couniieut deux criliques, dont les idées ne sont pas sensiblement divergentes, et dont l'un, M. Doumic, est à peine moins catholique que l'autre, — s'il ne jouit pas du même crédit que M. Fonsegrive dans le monde de la pensée cléricale, — apprécient dif- féremment la religion enjpanachée de Barbey d'Aure- villy.

Peu de temps auparavant, dans sa thèse retentissante : la Cité Moderne, M. Jean Izoulet, — aujourd'hui pro- fesseur au Collège de France, — avait été mieux inspiré que M. Doumic lorsqu'il rangeait Barbey d'Aurevilly, « critique et romancier », au nombre des « collaborateurs inconscients d'une nouvelle conception du monde » ; il lui faisait un mérite éminent d'avoir reconnu qu' « il n'y a jamais de ridicule dans une passion quand elle est vraie » et d'avoir affirmé, envers et contre tous, « la gran- deur et la beauté de la passion » (1).

Le 15 juillet 1895, M. Maurice Tourneux faisait paraître dans la Revue d'Histoire littéraire de la France une remarquable étude sur « Barbey d'Aurevilly rédacteur au Journal des Débats » : il y signalait les rapports d'aïuitié qui lièrent un moment Victor Hugo et l'auteur du Dandysme et de Georges Brummell. « Qui nous dira, — écrivait M. Tourneux en terminant son très intéressant article, — quand commença et comment pris fin ce rôle de protecteur que Victor Hugo consentit un moment à jouer envers un homme devenu par la suite un de ses

(i) Jean Izoulet. — La Cdé Moderne, p. GGl ut &uiv. (Alcan, éditeur, 189o).