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moillour endroit do poiisôo ol do travail pour lui. alors qu'il ii'ovoqua dans ses prestigieux roniaiis que des laits, des actes, des souvenirs, des paysages de sa « petite patrie », qui était pour lui la grande et la, seule ?... Pourquoi alors cetlo néoossité d'habiter Paris ? » Siniple- nient parce que l'air du pays natal ne suffit pas a assurer rexistonce matérielle d'un écrivain (pii ne possède pour tout bien que sa plume.

Mais voici quelques témoignagi^s plus dccisils pour et contre Barbey d'Aurevilly. Le 15 mars ISît), M. (leorge Fonsegrive, avec rautorilé qui lui appartient en matière de philosophie orthodoxe, émit ce jugement dans la Qiiin:.(n')ic : « Des écrivains catholiques, d'origine ou d'aspiration, tels que Baudelaire et Barbey d'Aurevilly, comprirent de quelles ressources on privait le roman ou la poésie en s'obstinanl à mutiler l'àme humaine et à négliger un de ses plus vifs sentiments (le sentiment religieux)... Il faut reconnaître que Barbey d'Aurevilly a su tirer de l'opposition des passions les plus tyranniques aux sentiments demeurés intacts des obligations reli- gieuses, de beaux effets dramatiques et qu'il a ainsi restitué à l'àme humaine ses résonnances les plus pro- fondes, celles .sans lesquelles toutes les autres paraissent étriquées et amaigries ».

Par une singulière coïncidence, le même jour, dans la Renie des Deuj'-Momles, M. René Doumic. parlant des « chrétiens littéraires », des « décadents du christia- nisme » qui " se sont f.iit ime spécialité do ce inélange des choses de la religion avec celles de la sensualité », évoquait le souvenir de " cet étomiant Barbey d'Aure- villy, grand confesseur de la foi, grand contempteur des trop tièdes représentants de l'Eglise, juge sans pitié, batailleur sans merci, héraut d'un catholir-ismo intran-