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d'Aurevilly parmi « les prédilections littéraires » de la jeunesse contemporaine. Le 1« novembre, une nouvelle revue, la Quinzaine, fait paraître la correspondance inédite de Maurice de Guérin avec Barbey et associe en une chaude étude de M. Maze-Sencier, le nom du roman- cier d'Ayncudée au nom de l'éloquent poète du Centaure. Enfin, dans le Gaulois du 31 décembre, M. Louis Teste, racontant des souvenirs d' « il y a douze ans », évoque la silhouette fastueuse de son ancien collaborateur.

En janvier 1805, la Revue hebdomadaire offrit pour étrennes à ses lecteurs un « joyau rare » : une préface inédite que Barbey d'Aurevilly avait composée dès 1835 en guise de manifeste pour illustrer sa Gennaine. C'est un vigoureux exposé des idées « spiritualistes » du jeune écrivain et une chaleureuse apologie de ce qu'il appelle le « roman psychologique ». Quelques jours plus tard, à propos du succès de Pour la Couronne, MM. Paul Bourget, Arsène Alexandre, Aurélien Scholl et Charles Buet joignirent au triomphe de M. François Coppée le souvenir délicat et ému de son excellent ami. La Revue bleue du 2 février publia un exquis chapitre des Mémoires de M. Jules Levallois, où la physionomie de Barbey se détache au premier plan (1). Au mois de mars, parlant, dans la Revue des Revues, du « génie de la France », M. Remy de Gourmont chantait la gloire du romancier normand. La Revue Encyclopédique d'avril 1895 donnait un curieux article de M. Georges Rodenbach sur '< Paris et les petites patries » ; j'en extrais les lignes suivantes : « Pourquoi cet humble logis de la rue Rous- selet, où il (d'Aurevilly) vécut si modestement, était-il le

(1) Ces pages si fines de M. Levallois forment le cliapitre VII des Mémoires d'un crilirjue, parus à la Librairie illustrée eu 1896 (Paris, 1 vol. in-i2).