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aux exigences de son iinn.uinalion d'nrtiste et de roman- cier. Son orit::inalilé éloiiHo dans ce perpétuel compte- rendu, dans cet interminable examen ; de temps en temps elle déborde, non sans causer de Ici'i'ibles dég-àts chez le prochain, et malheureusement chez son propre maître». (1) Ici la critique est (ine et très sensée : elle fait la juste part à réloge et aux réserves. C'est un modèle de critique pondérée et loyale. Deux ans après, en juin ISiT), M. Levallois consacrait au Pi'èlre Marie deux remarqual»les feuilletons, conçus dans le même esprit de modération c^l de sagacité. 11 rejetait le niyslicisnie. le surnaturel et la doctrine soml;»re du nunan ; mais il en louait avec discernement les descriplions superlies et les émouvantes situations. Aussi Barbey d'Aurevilly lui écrivait-il le '-^ juin : « Vous aviez raison de dire que je serais content de vous ! Certes ! ! ! Je vous remercie, et bien vivement, de vos deux articles dans lesquels Tamitié a fait ce tour de force de s'exprimer avec une grande franchise et une grande amabilité. Qiumd je vous verrai, je vous remercierai mieux. Adieu, Déiste acharné, mais charmant ! Au fond, vous êtes comme moi. un fanatique; mais si nous nous danmons récipro- quement, nous nous aimons en nous damnanl. Tout à vous, mon cher Tout au Diable: //

Néanmoins, il n'était pas réservé à M. Levallois de formuler à cette époque le jugement parfait et absolu- ment équitable, — sinon définitif (il n'y a pas de juge- ments définitifs !) — sur l'œuvre de Barbey d'Aurevilly. Cette bonne fortune, qui était à la fois un honneur et un acte de courage, échut ;i M. Alcide Dusolier. Kn une

I Jiili'S Levai. LOIS. Eludes de jiliilosopliie li/léraire. Criliffue inililanle F'aiis. Di.lier .t C". 18t,H p. 1711 cl mjjv.