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répéo maniée par colle main vaillanlo fait admirer les ciselures de sa poignée et la splendeur de sa lame. Son style, violent et exquis, superbement radine, énerg-ique et délicat à outrance, est d'une couleur qu'il est impos- sible de confondre avec aucune autre. L'empreinte qu'il laisse sur l'imaLiinalion ressemltle a la morsure (\o l'eau- forte. Dans un pèle-mèledc niillc plirasrs. on recomi;iitr;iil une des sieimes. à son allure et à son accent, à sa faron d'agiter l'imago et déporter la pensée ». Et Saint-Victor conclut : « Ce talent do si grand vol et de si larg-e envergure, le petit livre Du Dandt/suic le recelait déjà tout entier. 11 était tassé, quintessencié, concentré dans cet opuscule taillé à facettes, connne le génie des Mi/Zc et loic Xid/s dans sa buire de bronze w.

Non moins enthousiaste, à sa manière qui est moins brillante mais plus profonde peut-être, apparaît Xavier Aubryet. Dans ses Jugcnicnls nouveau j' ,'^<\v\\i^ en ISiK), il fait une Vielle place à Barbey d'Aurevilly : il lui dédio mémo son oMivre en des termes vibrants qui témoignent de l'admiration d'un discij)l(* plutôt que d(> la sérénité d'un critique. On en peut dire autant de Ihcophile Silveslre qui, dans le Fujm-o, chante hi gloire de son ami. 11 parle û'IJuc Vieille Maîtresse «où, d'un g-esle superbe, il a montré le fond du cœur humain et toutes les ivresses, toutes les fiénésies de la force, heureuse de vivre pour abuser de tout et d'ellc-mêiru) >>. Il vante Y Ensorcelée '< livre shakespearien, création d'une origi- nalité lugubre et poignante ; il y a des pages dô feu, de fumée, de cendres et de lave; il y en a d'autres qui mugissent, se précipitent, débordent etcharrient, enflées par l'orage ; il en est enfin de coulées en bronze d'un jet et qui donnent le frisson />. Silvestre n'est pas insensible non plus aux beautés de V Amour Jinpossifjle, du Hrum-