Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/334

Cette page n’a pas encore été corrigée

- :-}30 —

Sainle-Btuivo riposte sans délai : « Il y a ru un critique qui a inslituo collo discussion ;V s;i ni;inicro : c'ost iM. lîarhoy (r.\urcvil!y ([ui ;i pris soin lui-iiicnit> {\(} ndtnor mon omission dans un article insci'c dans lo journal lo Pat/s (décc^nliro ISiM.)), ol il l'a l'ait on aulonr qui se montre fort piqué qu'on ne garde pas souvenir do ses paroles et do ses phrases >/.

L'incident n'eût point sans doute eu de suites, si Saint«^-Bouvo n'avait ajouté à ceslipiies assez sommaires et innocentes un portrait peu flatteur de Barbey d'Aui'e- villy. « Cet écrivain, dit-il, qui a le calholicisme le plus allichant et le moins chrétien, se croit, en etl'et, dos droits sur de Maistre. Homme d'esprit et de plume, il sent très bien les jets vifs, hardis, étincelants, les tons vibrants et insolents de celui auquel il a la prétention de se rattacher et qu'd imite ou parodie seulement par ses excès. De Maistre serait, certes, plus étonné que personne de se voir un tel disciple; il en serait honteux. Pour moi, si j'ai eu le tort d'oublier la discussion de M. d'Aurevilly, c'est qu'en général, quand je le lis, je ne retiens jamais de lui que des mots ou des traits (et il en a de très fins et de très distingués, mais qui sont, par malheur, noyés dans toutes sortes d'affectations et d'extravagances). Quant au fond de ses idées, on en lient pou compte avec lui, qui est un homme de parti pris, un écrivain tout de montre et de parade, et qui nous ottVe le plus singulier assemblage de toutes les prétentions et de toutes les boites à onguent de style mêlées on ne sait comment à d'heureuses et très heureuses finesses qu'on en voudrait détacher. .Mais du fond des idées avec lui, je le répète, et de la solidité du jugement, il en faut jxmi jjarler. Ses pointes de bon sens (et il en a de très soudaines, de très imprévues) sont compromises par trop de fusées et de