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Voltaire disait du SopJnt : C'est un livre de mauvais lieu. Veilà le mot qui eouviiMil pour déHuir le roman aphro- disiatiuo du miu-aliste porle-t;lai\o. pni-l(>-l);il;inc(' cl ])orle-cr(>i\ //. (1) 11 est dilliciU'. je ponsc de nneu\ ileti.uurer une iruvre qui> ne Ta lait ici lîi,uaidl : mais ce dénigrement syslémati(ine est pi'éférable, somme loulo, au silence. Et I>arl>e\- d'Am-o\ ill.v dut ou ôtre ra\ i.

11 ne le l'ut ikis moins de Thostilité pei'sistanlc de M. de Pontmartin, qui démolissait d'un cteur léger et d'une main lourde chaque livre nouveau de son émule. Mais il s'enorgueillit surtout de rinimitié de Sainte-Beuve, lorsque Tédition des œuvres de Maurice de Ciuériu eut brouillé deux compagnons d'armes si peu faits jiour s'entendre. Dès 1852, mêlant la louange au l»l;imo, l'au- teur des Lundis écrivait : « Un critique de beaucoup de linesse, mais dont il faut détacher les mots piquants du milieu de bien des fatuités et des extravagances, Barbey d'Aurevilly, comparant un jour les dernières poésies de M. de Laprade avec celles d'un autre poète également moral et froid, concluait en disant : <f Au moins, avec M. de Laprade. l'cuiud Icinhc déplus Jniul ». C'est plus satirique que juste, mais le mot est lâché : recueil est là ; gare aux beaux vers qui sont ennuyeux ! » (2) Quatre ans plus tard, à propos des licNquùv d'Eugénie de Guérin, il expi'imait encore à peu près le même jugement sur le critique du P(ij/s.« M. Barbey d'Aurevilly, — éci-it-il, — qui a fait dès longtemps ses preuves dans le roman et dans la presse quotidiemie, honmic irnii t;ilciil 1ii"illaiil

(1; Rir.Ai LT. Journal des Débtils, (i f«i\iirr 1858 {Conversii lions lUIê- ruires el morales, ji. 112 et \2i. — Cluirjietitier, éd.).

(2) Sainte-Belve. Causeries du Lundi, l. IV, ji. .i'Ji. Lundi !» ft-vrier 1852 (fiarnier frères, 3* édition).