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les hommes d'Université et les jounuilisles de jusle- niilieii, ni à gancheavec les coni'a.yeux onvriersde l'ave- nir? C'est la le triomphe d'nn individualisme indomplal)le; mais à quel prix s'achète colto victoire !

Le silence, toutefois, ne saurait entourer eleiiiellemeul UFi esprit riche et fécond, qui creuse son sillon chaque jiuu" plus profondément dans le double domaine du l'oman et de la critique. Dès l'instant où Barbey d'Aui-evilly s'improvise à son tour juge des (cuvres d'aulrui, ses confrères n'ont plus le droit — ni l'audace — de ne le point connaître. S'ils avaient la IcMdalion de lui dii'e : « Nous ne savons qui vous ôtes//, il se rappellerait bruta- lement a leur souvenir ])ar une de ces violentes e.xéculions où il est passé maître et leur montrerait à bout poi'tant d'où il vient, ce qu'il vaut, ce qu'il veut. Ainsi, le critique du /V«//.v et du liêœil force les critiques ;ï s'occuper de sa personne et même de ses livres.

Voici précisément qu'entre en scène, nouveau venu à la vie intellectuelle, un normalien frais éclos, pimpant et rose, élégant et sérieux, professeur déjà célèbre au Collège de France, chroniqueur littéraire du Journal des Débats. Il se nomme llippolyte Riganlt (1). Barbey d'Aurevilly a, dans le liéceil, attaqué l'organe des Bertin. Aussit(~il, avec une ardeur toute juvénile, Bigault i-elèvo le gaid. " Si demain, dit-il, le rédacteur en chef du Uéreil, le caporal i\Q<. quatre hommes qu'on demande pour tenir en respect toute la littérature, se trouvait

(1) Hi|i|iol,vle P.KiALLr fl82l-lS:lS% l'iiIcsi- |iiï;iii;ituii'iiiiMil .ni\ littirs, n'a pas ilontié toute sa mcsiiru roinme crili(|ui'. Il t'sl l'.iutfiir il une lliése très retniiii|ual)le sur la Querelle îles Anciens et des Modernes etscmlilait destiné à un liiillant avenir iJans l'enseignement et dans le grand jour- nalisme.