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sur les Revues ou Académies conciirronlt^s. qui dovicnneiil vile de pâles suceui'salrs des vieilles UKiisous qu'elles voulaient iHMiiplai'er et non conlrefaire. " Lr ('orrcsjum- (iduf, disail-il, (-"est la licriic ilcs l)cux-Mo)ulcs en sou- tane ». Et il n'était pas i)lus tendre à l'éf^ard des aulres « boutiques », quel que fût leur drapeau et quelques pré- tentions qu'elles allichàssent. Il n'a pas éprouvé la deinaniieaison d'aller « bâtir » sur la rive droite, pour fairt^ tort — et pendant — aux établissements de la rive tiauche. 11 s'est flatté de demeurer toujours l'ennemi lo plus acharné de toute association, qu'elle fut ancienne, conservatrice et reconnue par les pouvoirs publics, ou que, jeune copie d'un antique modèle, elle eût des ambi- tions révolutionnaires. Il voyait jusque dans l'Université et les grandes Ecoles les exemplaii'es achevés de l'idée de groupement, qui tue l'énergie individuelle, émousso les forces viriles et prépare la suprématie des médiocres. Il y pressentait l'épanouissement et le complet triomphe des coteries sous leur forme officielle, qui est la plus haïssable. Pour monter à l'assaut de ces forteresses bien .gardées, il n'avait pas besoin de rancunes person- nelles à satisfaire. Ses désirs d'indépendance absolue suffisent à expliquer ses haines.

Je ne dis point : â les légitimer. C'est une autre artaire. Je ne cherche pas â di.sculper Barbey d'Aure- villy, qui souttrirait mal, du reste, qu'on plaidât en sa faveur les circonstances atténuantes. Il est de taille à se défendre seul. Mais il m'est permis de faire reinarquer que le fait de s'attaquer au principe de l'a-ssociation semble bien puéril. Que quarante personnages se réu- nissent une fois par semaine en »ine salle commune, travaillent lentement a une même besogne, g-ardent précieusement certaines traditions, fort inolfensives à