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niédiocraties, par le contraste de sa vie qui, poui- tout autre que lui, eût apparu coinuie nécessiteuse et aflli- g-eante. D'Aurevilly lui, pour ceux qui raprochèrenl, le plus Miira<nileux semeur do j)ierreries, de hcaulés. le plus étourdissant lisoiiueur (/c soleils qu'un crotjait éteints. Il était ruisselant d'idées, de paradoxes, d'anec- dotes, de moralités, de haute philosophie. Comment dire son influence ? Il émerveillait, il étonnait; on allait a lui comme au dernier chevalier errant des ci-oyauf's lille- raires, comme à l'apotre convaincu de la llelitiion des Lettres. Il magnifiait tout C(> dont il parlait ^>. (1)

Linfluence de Barbey d'Aurevilly parait non moins profonde sur les polémistes violents qui s'appellent MM. Octave Mirbeau, Léon Daudet et Léon Bloy, sur les ironistes à l'emporte-pièce que sont MM. Jean Lorrain et Remy de Gourmont, enfin sur un romantique attardé qui eût pu devenir, s'il l'eût voulu, très puissant, M. Joséphin Peladan. Les poètes du symbolisme psycho- logique ou plastique. Croorges Rodenbach, Albert Samain, Gabriel Vicaire, MM. Henri de Régnier, Jean Ajalbert, Emile Michelet, Robert de la Villehervé, Fernand Greg-h, Charles Guérin et André Rivoire doivent beaucoup également au poète superbe des Nénuphars et au prosateur, élincelant comme un poàle^dW i/ia'i'tée et des Diafjoliques.

Lu jeune critique île la l'iume écrivait le l""" avril ISKS, à propos des œuvres posthumes de Barbey d'Aurevilly : « ...Si l'on s'étonne de l'attention que j'apporte à ces publications, je répondrai que mon devoir m'a paru m'y obliger, à cause du silence dont « les jeunes » d'il y a vingt ans persistent à recouvrir celte survie d'un homme

1 LfUiL- iiif.lilo iJr M. Oil.ivc L/..iiiiie 7 mai l!tOO .