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disciple bien avéré du ronuiiieier des Diaboliques , M. Hiiysmans reconnaît une dette envers lui.
Plus profonde, certainement, fut l'action de Barbey d'Aurevill}^ sur le conteur breton Ernest Hello. Le critique hardi des Plateaux de hi balance et de V Homme doit maintes idées vibrantes et chaleureuses images à l'apologiste des Prophètes du Passé ; le mystique des Pliysionornies de Saints et de la Parole de Dieu a mis à contribution l'ardent catholique du Prêtre Marié. « Ernest Hello, — dit d'Aurevilly, — fait de iies Contes une mise en œuvre dramatique de sa pensée reli- gieuse » (1). C'est bien ce qu'avait voulu faire aussi l'auteur de V Ensorcelée. Et lorsque Barbey ajoute que Hello a « la préoccupation de cette chose terrible, le mystère », on dirait qu'il songe à lui-même et qu'il dis- cerne avec bonheur le reflet de sa propre personnalité dans l'esprit vigoureux d'un disciple authentique et rare.
A un autre point dé vue, M. Maurice Rollinat, le poète des Névroses, s'avoue tributaire de la pensée de Barbey d'Aurevilly. Il le salue
Monarque du grand art, paroxyste et hautain,
et clame en sa ferveur d'aède passionné :
Barbey d'Aurevilly, c'est la plume effroyable, La plume qui fait peur au papier frémissant. Car elle écrit les mots que lui dicte le Diable, Avec du vitriol, des larmes et du sans!
Voici, au surplus, de quelle manière M. Rollinat apprécie l'action du romancier des Diaboliques : « Sans savoir, au
(fl J. Bakbey d'Aurevilly, Les p/iilosophes et les écrivains relir/ieu.r, 3» série, p. 373 (Lemerre, 1890).