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iiidependaiils ne roinitUMil pas an rant»' dos débilenrs intellecluels de Barbey dWiinn ill.v.

Toutefois, vers 18(>i, lescollalioralours du Nain Jaune deviennent plus ou moins Iribnlaires de l'auteur de YEnsorcHée. C'est Théophile Silvestre qui dirige, un monuMil. la bruyante IVuille iravant-garde. Avec lui, Barbey fait une entrée triomphale dans la maison. 11 y coudoie M. Aurelien Sclioll (pii s'émerveille de la conver- sation empanachée du " Laird », — c'est ainsi (pi'il le désigne familièrement, — et recueille ses mots. Là encore, d'Aurevilly fait la conquête des esprits les plus opposés au sien, tels que Gambotta, MM. Ranc, Isambert, Cas- tagnary, Eugène Spnller. Mais il a surtout dn pouvoir sur deux débutants d'une personnalité vigoureuse et colorée : Jules Vallès et Léon Cladel, — le premier qu'il nomme « le Sicambre de la misère bravée », et le second, « un rural écarlate ». Il se sent avec chacun d'eux des affinités mystérieuses et ne s'en cache point. Et ces jeunes révoltés, fiers d'un parrainage inattendu de la part du catholique intransigeant des Prophètes, viennent à lui, reconnaissants et respectueux. En plus d'une occasion, Cladel a rendu hommage au romancier CCI! ne Vieille Maîtresse, qui fut son initiateur aux beautés du terroir, et Vallès s'est toujours souvenu du « conscrit social » qu'a l'apparition des Ré/ractaires Barbey d'Aurevilly avait salué d'un noble geste de gentilhomme.

L'an ISGO, d'Aurevilly attaque violemment les Parnas- siens. Pourtant, deux au moins de ces poètes récemment éclos procédaient (Hi-eclement de lui : Villiers de Tlsle- Adam et Paul Verlaine. Sui- rheure, ils ne se recomiureiit ni ne s'av(»uèrent pour tels : mais plus tard il firent amende honorable, — et leur père spirituel aussi. « Notre niaitre », disait Verlaine en 1S04, parlant du peintre des