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11 est un g-éiiio de lerroir. cresl le sol et le soleil de sou pays qui roiit fait, eoinini» le vin... Mali^i'é son lalcMil hereuléen de peiuli'e. M. (lladrl pcidcail la iiioilie d(» sa palelle s'il ne peii-uail pas siui pays, ou si vv pays p(>i'- dail lui-iuèuio ses inuMirs. ses sav(Mii-s scciilaircs. sa puissante^ orig'inaliLé » (1).

Moins écaiiale, Ferdinand Fabre esl loul aussi vigou- reux. « (le qui le dislingue particulièrenienl, — éeril d'Au- revilly le 10 mai ISTii à propos de VAhbc' T/i/ra)ic, — c'est la force, l>ieii plus grande chez lui (pie réclal. 11 n'a pas les niorhidesses de nos decatlences. 11 a la sol)rielé des descriptions, dont nous avons l'ivresse... J'ai entendu quelquefois comparer M. Ferdinand Fabre à M. Gustave Flaubert, qu'on pourrait appeler « le descriptif laborieux //, car il décrit jusqu'aux nervures des feuilles et aux angles des ombres qui s'évaporent. Il n'y ar pas, .selon moi, le moindre rapport entre ces deux hommes. iM. Ferdinand Fabre a l'insouciance de toutes ces fati- gantes puérilités. Son talent se porte bien ; seulement je lui trouve un peu de sécheresse. Il est tout en os et en muscle, mais je voudrais un peu de chair à la Rubens, - s'il était possible, — par-dessus tout cela. Souvent aussi, malgré sa force, M. Fabre manque du Irait précis qui achève un mouvement ou une figure commencée ; il n'a pas le coup d'ongle définitif qui les fait tourner et les pose tels qu'ils doivent rester toujours dans rimaginalion qui les a contemplés une fois !... Mais, c'est moi qui vous le dis : c'est un fier romancier 1 >/

Malgré tout, le plus parfait réaliste du XIX" siècle, ce n'est ni Cladel ni Fabre : c'est le charmant Alphonse Daudet. « lln'y a personne assurément dans la lillcialui-e

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