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Lamennais, clos Monlalenihorl du dos Youillol? Ponde chose. Lacordairo est rorateur-nô, mais rVsl un déplo- rable philos()pht\ un i>au\ii> (N'ii\;iiui-t>li,uieuxqni se pique de libéi'alisnio (1). Lani(Miii;iis n"a pas ihMlxilé dans les idées ;Monlalonibei"l est un supor(i(Molel un sou, uo-c roux ; les do Brog-lie, père et lils. unnl do philosophos (pic le nom: Clousin n'osl qu'un universitaire phraseur; Jules Simon est un atlVeux déiste et Renan, un athée. Même Louis Veuillot n'offre pas la garantie d'une orthodoxie parfaite. « J'imagine, — écrit d'Aurevilly a Trebntien le '27 avril 1X51. — que do Maistre, le grand seigneur, aurnit fait hiMispiller de coups de vergettes do sa livrée le fond de culotte de ce porteur de goupillon qui g;Ue souvent, malgré son admii-al)le talent, la pureté de notre eau bénite ». Et comme le bon Trebntien se récrie, le féroce Barbey confirme et accentue sa déclaration, quelques jours plus tard, le l*"" mai : '< Quant à Veuillot, — dit-il. — je vous ai envoyé une opinion personnelle. J'aime son talent, mais croyez-moi, il y a un cuistre au fond de ce talent que j'aime. Ce n'est pas la du grand Catholicisme Romain, avec ses allures magnifiques, ces soixante brasses de pourpre sur des mosaïques de porphyre; c'est du catholicisme dans un banc de mar- guillier, et fourrant une tonsure sur toutes les questions ». Barbey d'.Aurevilly. avec sa verve plus aristocratique que chrétienne, exprimait encore la mémo idée, quand il disait :« Il ne faut p;is nous compai'cr. Louis Veuillot et moi. Veuillot est un liodcaii. tandis ([ue je suis. moi. un

(I) Voir les dtMi\ aitirlo, si (litrircuts (r.illiiri- rt di' jiiL'<ni('iit, i|iu' li.irht-y tlAur('\illy a consacrés a Lacortlaire pliiiosoplif et éi'iivaiii (Les Philo- sophes et le.i écrivains relif/ieu.r, 1" série, — Anijot, I8()0) el à Lacordairo orateur (Les l'hilosophcs el les écrivains reli</ien.r, 2* sérir, — Frinziiu', 1887).