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Do nos jours, en ploin XIX siorlo. l'autour dos Pro- ])fi('tcs du Passr doinouia huilô,<« onsorroli^ » do Ions ces prodigosôblouissaiilscl Irouhlaiits. On pont s'(mi l'ioimor; mais lo fait siil)sistt\ iiulciiiablo. l*ar la (Micoro, d'Aun»- villy apparlioiil hioii a ccllo opoquc» roculôo, à oos àt^os do foi ardente, où il avait [ransporlé ses pénalos roiiian- liquos. son cœur d'aristocrate et son àmo de catholiciuc. Il lui est arrivé de s'éprendre du Diable comme il s'était déjà épris de Dieu, parce que chez l'un comme chez l'autre il admirait de la force, — « la force, la plus belle chose qu'il y ait dans lo moiule après la vertu />. La vertu et la force s'incarnent au plus haut point, avec une perfection absolue, en Dieu. Au second plan surgit, impérieuse, la force alliée au vice. L'Eglise la représente, cette force terrible, sous les traits de Satan. Ici, comme ailleurs, Barbey d'Aurevilly s'est inspire de l'enseignement le plus strictement orthodoxe.

Peu lui importe qu'on l'accuse d'être superstitieux. 11 répondra : '< La superstition est une compréhension plus vive des mystères de la vie humaine » (1). D'ailleui-s, il a réponse à tout. Se révolte-t-on contre l'obscurité impé- nétrable des énigmes proposées à la raison et à la foi ? Lui, il nous vante « la clarté du christianisme, la seule vérité qui soit à la portée de l'homme » (2). Comme tous les catholiques bien convaincus et tranquilles dans leurs croyances, rien ne l'émeut, aucun doute ne le trouble, nulle objection ne l'ébranlé. Il reste majestueusement impassible en la sérénité du « credo (f( ia ahsia-flum », du symbole des apôtres, des Féres de l'Eglise et des « Prophètes du Passé ».

(1) Ce (jiii ne meurt pas, j». 2.'i'; (id. Ltincrrc, 1884).

(2) Les Philosophes el les écrivains relir/ieux. 2" série, |i. Un Fiiniiin', éditeur, 1887).