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ressauts, que n'osait solliciter la curiositr. pourtant tivs éveillée et presque insatiable, de M. .Iules Leniaître, sont maintenant assez précis pour (ju'il ne suit pas téniérairo d'y insister. J'ai tenu à les eclairiM' d'uno pleine lumière, afin de mieux deua.uer de la i.énoinhre. nu elle s(> cachait pudiquement, la ti.nure de ludu iiéros et d'expliquer ainsi lanivre par la vitv

Sans doute, on ne connaîtra pas de sitôt la physio- nomie totale de Barbey d'Aurevilly, tout son èU'e intellectuel, toute son àme. Qui même parviendra jamais à démêler les complexités et à élucider les énig-mes d'une nature aussi extraoï'dinaire? Du moins ne m'a-t-il pas été défendu de tenter de cet homme, singulier et bizarre, une esquisse, incomplète évidemment, mais fidèle, qui à la fin est devenue un portrait. Peut-être pourra-t-on plus tard retoucher quelques traits de cette image très attachante. 11 semble douteux qu'on en modifie sensiblement l'aspect général. Elle apparaît, dès à présent, fixée en ses lignes essentielles et campée dans l'altitude définitive où la contemplera la respectueuse admiration de la postérité.

Dorénavant, quand on voudra se faire une idée de ce que fut Barbey d'Aurevilly, il faudra se le représenter sous les traits d'un « individualiste », acharné, d'un « romantique» à outrance, d'un « aristocrate» convaincu, d'un « catholique » sans peur sinon sans reproche, d'un « Normand » fier de sa province et l'aimant (Tuii amoui- passionné. Tel fut l'homme, ettelleest l'œuvre également.

Sa vie, en efiel, ne peut se séparer de son (puvre. Toutes deux sont liées intimement, et s'associent en une étroite union ; elles s'harmonisent par leurs contrastes mêmes. L'histoire de la vie de Barbey d'Aurevilly, c'est un peu l'histoire de ses ouvrages ; et il m'est arrivé plus