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— il pourrait \ v\\ rester ce qu'il est l'osttMlt» Dini, après que Diderot l'eut élargi! //(!).

Tous les catholiques libéraux (uiéiuo Lacordaire, que d'Aurevilly admire connue orateur, niônio dratry qu'il salue comme un vrai philosophe) sont traités do la même façon, dure et inii>iloyal)le. par le pins orthodoxe tles catholiques du XIX' siècle. LKglise. possédant la vei"ite absolue, ne doit jamais transiger, dil-il, parce (pK» loule transaction introduit du « relatif » dans les choses. — or. les choses divines n'en comportent pas. — et néces- site un débat, — la Révélation s'impose et no se discute point.

Barbey d'Aurevilly s'est plus d'une fois expliqué en termes très nets à ce sujet. Mais il n(> l'a fait jamais avec plus de vigueur <iu(' dans un article consacré, en 1S<)9, au Père Gratryel au Père Hyacinthe Loyson. « Rien de navrant, a mon sens, — écrit-il, — comme le spectacle de deux prêtres qui, avec de la foi peut-être (on en pour- rait douter) mettent leur gloire à n'avoir plus Vcspril de leur état, — qui, étant ministres du Dieu des armées, par exemple, se font membres des Ligues de la Paix, — qui, ayant des églises pour y prêcher Jésus-Christ et ses dogmes, s'en vont parler sur les chimères et les badau- deries contemporaines dans des salles où peuvent déballer tous les saltimbanques de la terre, et se juchent sur des estrades que le pied de Bossuet n'aurait jamais foulées, — qui. enfin, proclament, avec des caresses au public, auquel il ne le font pas croire, qu'ils sont des Français et des libéraux et des citoyens de Si» avant d'être prêtres. comme si d'être prêtre n'emportait pas tout:... C'est une pensée séculière, ce n'est pas une pensée de prêtre, que

l Polémiques d'hier {Sà\me, 1«8'J), p. 298.