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dans la ponsée intime du « connétable des Lettres », la stupéfaction du début se transforme vite en un lumineux étonnement qui n'est autre chose qu'une admiration réflé- chie et sereine. Dans la mêlée des images qui s'entre- choquent, on n'apercevait tout d'abord que du chaos. Finalement on y discerne « un beau désordre » qui est un effet de l'art et de la nature combinés. Et, je suis per- suadé que, s'il eût voulu s'en donner la peine, s'il ne s'était pas contenté d'exécuter autour de son sujet de brillantes variations, M. Jules Lemaître lui-même se fût rendu à l'évidence de cette conclusion, surtout en ce qui concerne les questions religieuses. 11 aurait deviné, sinon sondé et mesuré, la profondeur du catholicisme de l'auteur de V Ensorcelée et des Prophètes du Passé. N'est-ce pas un prélat français, M-"" Bertaud, évêque de Tulle, qui appelait d'Aurevilly un « théologien naturel » et le félicitait de tenir haut et ferme, autant que personne de ce temps, le drapeau de sa religion ?
Mais ne nous y trompons pas! Le catholicisme d'avant la Révolution, — ce fut la religion des ancêtres de Barbey et ce fut la sienne à partir de 1847, — était plus « dog- matique » que '< moral ». J'entends par là qu'il s'attachait davantage à la lettre de la Révélation, qui est une doc- trine métaphysique assez étroite, et se pénétrait moins de Vesi^rit de l'Evangile, qui paraît plutôt une doctrine morale très vaste. C'est pourquoi l'Eglise veillait alors, avec une intolérance et un zèle ardents, sur la pureté de son enseignement et se souciait, à un degré bien moindre, de la pureté des mœurs. Au moment de la Réforme, elle répond par des déclarations doctrinales à ceux qui lui reprochent le relâchement de sa conduite et son insoumission aux principes de Jésus-Christ. Pour confondre les Jansénistes, qui veulent opérer surtout