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do son aristorratio iiifl(^\ilili\ il s'osl séparé do sos foiiloiupoi'aiiis. La rcMi.uion (]ii*il j)i(>rt\ss(> ii'osl pas lo chrisliaiiisiiic iiiodiMv du XIX" sicclo : c'est lo (mIIioU- cisnie aulorilairo ilu moyon-àj^o.

M. Jules Leinaîlro, eu un arllclo plus spiiiluel (pio pénétrant, reprochait jadis aux croyances catholiques do Barbey d'Aurevilly do n'être pas, le moins du monde, chrétiennes, —ce qui est vrai,— mais, en même temps, il semblait fort embarrassé d'expliquer l'énit» me de cette prétendue contradiction. « M. Barbey d'Aurevilly m'é- tonne, — écrivait-il — ... Et puis, il m'étonne encore... La grande illusion, et la plus divertissante, de M. d'Aurevilly, c'est assurément son catholicisme. Je pense qu'il a la foi. Du moins, il professe haute- mont tous les dogmes, et, par surcroit, s'émerveille volontiers, sans que cola en vaille toujours la peine, dos i^ues profondes de l'Eglise... Mais, j'ai l)oau faire, rien ne me semble moins chrétien que le catholicisme de M. d'Aurevilly. Il ressemble à un plumet de mou.squo- taire. Je vois que M d'Aurevilly porto son Dieu à son chapeau. Dans son cœur? Je ne sais ».(1)EtM. Lomaitro conclut impitoyablement : « M. Barbey d'Aui-ovilly m'étonne... VA puis... il m'étonne encore ».

Je peux bien, à mon tour, m'étonner de tons les étonne- monts do M. Jules Lemaîtro. Sans d()ut(\ l'improssidn qu'on emporte d'une première lecture do Td'uvro do lîarbey ressemble un peu à une sorte d'effaremont J'admets mémo, à la rigueur, que l'on éprouve un senti- mont an;do<;ue, si l'on ne considère qu'a la surface une vie aussi empanachée. Mais pour quiconque pénètre

(1) Jules LF>iMtiiR, Revue bleue, du 25 juin 1887. — Les Contemporains (*• série).