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(lo celtt.' verilabli> lrai;edie ou siuit narrés les ('xploils iimourcux de Ryiio et de la stMiora Vcllini avant lo mariag-e du pauvre liéros. Puis il laisse n^xtser son manuscrit et ne le reprend qu'en 1S17, après la fondalion delà Société et de la Revue calholiques. Or, le second acte lin drame, consacre a la Inllc soui'iU» de Vcllini contre la chaste^ Hrrnianuarile, la lt\uitini(> épouse. o[ terminé par le li"if>inplu> de la vicnlle niailri'sse, est tout pénétré de senliineids inconnus jus(pral()rs. Je ii(> veux pas dire qu'il y ait unchang-einentluMisquedans rallilude de l'auteur ni que la deuxième partie de son livre soit lin commentaire de «l'Imilalion (h» .lésus-dhiisl ». Mais il s'y manifeste très discrètement (jnehiues ((Midances chrétiennes qu'on n'efd pu soniieonnei' antei'ieuremenl.

M. Alcide Dusoliera fait cette remarque foi-l int^énieuse que la maxime inscrite en tête des Prophrlcs dn Passé conviendrait aussi bien à la doctrine morale qui se dég-ago (ïlhic Vieille Maîtresse. « L'homme et la femme une fois liés d'amour, dit-il, ne peuvent rompre ce nœud sans troubler l'ordre moral divinement établi. C'est là (pi'il eût fallu placer l'épigraphe : ht l'crum ([Hod prias, illml vero aduUerum nuod 2)()slerias ! L'homme aura beau s'éloigner de la femme qui s'est donnée a lui tout enlier(\ comme il s'est donné à elle, et se réfugier dans le mariage auprès d'une autre femme, il ne sera point à l'abri, s'il porte une âme honnête, du devoir primitif qu'il s'est créé et fiu'il n'est pas en son pouvoir d'abolii- ; il auia beau faire, l'ancienne j)assion et l'ancien devoir poni-suivront sans cesse la passion <'t le devoir nouveaux. I)e la, de terribles conflits. Tiré entre le passé, «lui le réclame à juste litre, et le présent qui a droit de le retenir, pris entre la maîtresse al)andonnée et l'épouse récente, ballotté sans repos de l'une à l'autre, il trainera toujours,