ables. En effet, les dépenses qu’occasionne une pêcherie exploitée par un seul individu, pour bateaux et ustensiles, sont trop considérables pour permettre au pêcheur de se les procurer de bonne qualité et en quantité suffisante. Une association peut seule encourir les frais nécessaires à une bonne exploitation de nos pêcheries. »
Il est d’avis que le gouvernement devrait donner tout l’encouragement possible à de puissantes compagnies, qui pourraient tenir tête aux compagnies actuelles, et donner aux pêcheurs pauvres une chance d’améliorer leur sort.
Entre Blanc-Sablon et Mécatina, distance d’une vingtaine de lieues, il y a au moins cent pêcheurs qui connaissent leur métier, et je ne crois pas qu’un seul soit propriétaire d’une goëlette. La conséquence est que quand il prend fantaisie au poisson de visiter cette partie du pays, ces pauvres gens, qui n’ont bien souvent que de vieilles barges et des seines en mauvais état, font la pêche tant bien que mal ; mais lorsque le poisson se tient au large, ou pousse une reconnaissance, comme cela arrive souvent, sur quelque endroit de la côte où ils pourraient donner après, ils n’y peuvent rien, et leur situation est bien pénible.
Je faisais remarquer toutes ces choses aux malheureux pêcheurs qui admettaient volontiers que j’avais raison. Quant à suivre mon avis, de laisser la côte