au milieu de nombreux groupes d’îles de formation granitique.
Une curieuse légende se rattache à ces îles qui sont quelquefois appelées « les îles de la Demoiselle ». Il paraîtrait que l’infortuné sieur de Roberval y aurait laissé une de ses nièces, Mademoiselle Marguerite, en compagnie de deux autres personnes, et que, ces deux dernières étant mortes, elle aurait séjourné dans ces îles désertes pendant longtemps, jusqu’à ce qu’un navire, venant faire la pêche dans ces parages, la ramena en France.
M. Wainright était venu nous rejoindre à bord pour nous aider à faire la distribution des secours nécessaires à St. Augustin, et dans le reste de son district.
Le 17, nous entrions dans le havre de Cumberland, un des meilleurs et des plus accessibles de la côte. Ce jour-là, quoique dimanche, fut employé à décharger les provisions. M. Wainright agissait comme pilote. Deux chaloupes, chargées de quinze quarts chacune, s’éloignèrent du steamer dans la matinée. L’une de ces chaloupes était conduite par M. Wainright lui-même, aidé de quatre hommes ; l’autre était sous la charge du second du Napoléon et de quatre hommes. Nous avions un vent de côté, et nous naviguions au milieu d’îles nombreuses, à travers d’étroits passages. Rendus à l’île aux Chiens, à une distance de 9 milles du steamer, nous