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O BON SOLEIL




O bon soleil qui luis dans la pâleur du ciel,
Si doucement qu’on peut te regarder en face,
Brille aussi dans mon âme obscure où tout s’efface ;
Doux soleil, verse-moi ta lumière de miel.

Doux soleil qui fais chaud le seuil blanc de la porte
Où les enfants frileux s’asseyent à midi,
Si tu ne peux chauffer mon corps trop engourdi,
Dore mon âme, au moins, comme une feuille morte…


Octobre 1898.