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S’il est un peu long, ou s’il peut donner lieu à confusion, on le met entre deux virgules :

La versification des Grecs et des Latins, par un ordre réglé de syllabes brèves et longues, donnait à la mémoire une prise suffisante.

Presque toujours, dans ces cas, les auteurs et les compositeurs ponctuent irrégulièrement (soit qu’ils mettent une virgule quand il n’en faut aucune, soit qu’ils en mettent une quand il en faut deux). Ce sont là de grosses fautes que le correcteur ne peut se dispenser de marquer sur les épreuves.

Nous dirons encore que le compositeur et le correcteur doivent être très prudents en corrigeant la ponctuation de l’auteur.

Des virgules ajoutées dans une phrase obscure ont souvent pour effet de lui donner un sens contraire à la pensée de l’auteur.

Nous ajouterons que le grand nombre de virgules détruit l’unité et est un défaut.

Nous renvoyons, comme modèles de ponctuation, à l’édition des classiques Didot.

De la virgule. — Rien n’alourdit autant la phrase qu’un trop grand nombre de virgules.

Nous ne comprenons pas les correcteurs (désespoir du compositeur) qui pensent donner de la clarté à la pensée en la divisant.