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ou qu’on lie un ou plusieurs monosyllabes avec le mot suivant :

J’viendrai… C’gamin… J’v’l’jure…

Si l’apostrophe se trouve à la fin d’un mot de plusieurs syllabes, on sépare ce mot du suivant :

Bonn’ petite… Aimab’ enfant !…

Nous avons dit : « L’espacement régulier des mots est la première qualité d’une bonne composition typographique. »

Voilà, en effet, la règle la plus importante et aussi la plus négligée.

Combien peu de livres, sortis des imprimeries les plus justement renommées sous d’autres rapports, seraient exempts de reproches au sujet de la régularité de l’espacement !

Et cependant rien ne choque autant l’œil — même du lecteur le moins prévenu — qu’une page dont certaines lignes sont serrées et d’autres espacées trop largement.

Le lecteur ne s’apercevra peut-être pas que d’autres règles typographiques ont été inobservées, ou du moins il lui faudra un peu de temps pour s’en apercevoir.

Mais, avant même d’avoir lu une page, son œil