quelques grains, il dut s’avouer vaincu. Reposant la grappe sur son assiette, il repoussa doucement celle-ci, regardant d’un œil navré les coupes aux fruits si divers et si appétissants dont il lui semblait, avant de se mettre à table, ne pas pouvoir se rassasier, et que, maintenant, son estomac bourré, se refusait à avaler.
— Eh bien ! qu’as-tu donc ? firent à la fois Mab et Hans, ses voisins de droite et de gauche, en le voyant s‘arrêter de manger et repousser son assiette.
— Je n'ai pas faim ! fit-il, d'un ton qui n’aurait pas été plus triste s‘il avait eu à annoncer la perte d’une moitié de sa famille.
— Comment, t’as pas faim ! fit Mab, de si beaux fruits ! »
Nono, secoua la tête.
— Tu es malade, alors? fit Hans.
— Tu as du chagrin ? » ajouta Mab.
Biquette, Sacha, s’étaient levées et maintenant, autour de Nono, s’enquéraient, elles aussi, de ce qu’il avait.