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n’en ai pas mangé, fit Nono, alléché par les fruits qui pendaient au-dessus de sa tête.

— Eh bien, grimpe, je vais te faire la courte échelle. »

Et s’étant adossé à l’arbre, il entrelaça ses deux mains, faisant signe à Nono d’y mettre le pied, puis de grimper sur ses épaules.

Mais, hélas ! Il n’était pas encore assez haut pour atteindre les branches les plus basses, et, élevé à la ville, il n’avait jamais appris à grimper à un arbre.

— Tiens, regarde, fit un des enfants, gros garçon roux et trapu, qui était resté avec le groupe, voilà comment on fait. »

Et, ayant embrassé l’arbre, il grimpa comme un singe, et fut bientôt installé entre deux branches d’où il ne tarda pas à faire pleuvoir une avalanche de fruits dans le tablier d’une camarade, jeune personne de six ans, que l’on nommait Pépé, à cause du jouet qu’elle avait toujours en ses bras.

Nono regardait d’un œil d’envie le garçon dans l’arbre.