— Oh, cette Sacha, ce qu’elle est curieuse ! fit Mab.
— Demande-lui donc ce que ça peut lui faire ? fit un autre.
» Ici on ne s’occupe pas d’où l’on vient. Pourvu que l’on soit de bons camarades, c’est suffisant.
Allons nous amuser, plutôt. »
Et prenant Nono par la main.
— Nous allons visiter le jardin, veux-tu !
— Oui, je veux bien.
— Tu oublies qu’il va être l’heure d’aller faire la cueillette pour notre souper », fit une autre demoiselle de neuf ans ; c’était la Biquette dont avait parlé Mab.
— Ah ! oui, j’oubliais. Du reste, tu auras le temps de le voir demain. Allons chercher nos corbeilles. »
Et la bande se dirigea vers une pelouse où se tenait un homme de haute taille à l’aspect vigoureux. Ses bras musculeux étaient à nu ; son visage aux traits énergiques, encadré d’une barbe noire soyeuse, respirait la force et