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commandant la plus grande circonspection, et la discrétion la plus absolue.

Aussitôt rentrés, Hans, Mab, l’Hirondelle, Penmoch et la Taupe tinrent conseil. Ils avaient le cœur bien gros de savoir leur ami prisonnier, mais ils savaient où il était, avaient quelque espérance de lui faire parvenir de leurs nouvelles. Il n’y avait rien dont ils ne fussent capables pour le sauver.

Hans s’était arrêté à ce moyen : c’était de profiter de l’avarice qui animait chaque Argyrocratien, d’aller trouver le cousin de leur nouvel ami, de lui donner assez d’or — leur bourse était inépuisable — pour le décider à laisser s’enfuir son prisonnier.

Mab convint que le moyen n’était pas à dédaigner, mais, pourrait-on se lier au geôlier ? Ne les trahirait-il pas après leur avoir arraché tout ce qu’il aurait pu ? La mauvaise foi des Argyrocratiens étant tout au moins aussi grande que leur avarice. Même, lui était-il possible de faire évader un prisonnier ? Ils avaient été à même de voir combien les Argyrocratiens