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Comme s’il avait compris, celui-ci vint voltiger autour de lui ; toujours méfiant, se posa un instant sur son épaule, pour reprendre ensuite son vol, et aller se poser plus loin.

Nono ne connaissait rien de l’endroit où il se trouvait ; il suivit donc la bestiole, indifférent à une route autant qu’à une autre. Ils arrivèrent ainsi à une clairière, à l’extrémité de laquelle un amas de roches rougeâtres s’élevaient, couvertes de lichens, de mousses et de bruyères.

Sur une des parois des rochers, filtrait une petite source d’eau claire et vive qui descendait en cascatelles, sur le flanc taillé en gradins, pour tomber, au pied d’un rocher, dans une sorte de vasque naturelle formée par le roc qu’elle avait creusé et d’où elle s’échappait en un ruisseau limpide qui serpentait à travers la clairière pour aller se perdre sous bois. Un magnifique bouleau, à l’écorce argentée, qui avait pris racine dans une fissure de la roche, l’abritait de son feuillage délicat, un peu retombant comme la chevelure d’une naïade éplorée.