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des pauvres gens, et la cruauté des Argyrocratiens, qu’ils continuèrent leur route.

Mais au milieu de ces incidents, toujours aucune nouvelle de leur ami.

Un soir, à l’orée d’un bois qu’ils venaient de traverser, leur attention fut attirée par la vue d’un jeune homme qui, couché sur le sol, semblait épuisé, hors d’état de marcher.

Ils s’approchèrent de lui. Hans tira de son bissac une fiole. Il fit boire quelques gouttes de la liqueur qu’elle contenait à l’inconnu que cela ranima et qui put leur raconter que, traqué par les archers, il se cachait dans ce bois ; depuis deux jours n’ayant pu trouver à manger, il avait voulu essayer de gagner le prochain village, mais il venait de tomber là à bout de forces.

Aussitôt nos voyageurs lui vidèrent leur bissac sur les genoux, et, tout en se restaurant, il leur raconta que l'on avait voulu le faire soldat de Monnaïus, qu’il n’avait pas voulu se laisser enrôler, et qu’il avait quitté son village, cherchant du travail sur sa route. Il y avait trois jours, il était arrivé en ce pays,