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d’eux, évitant la ruade de l’animal, qui manqua jeter le cavalier sur la route.

Celui-ci s’étant retourné pour voir ce qui arrivait à son cheval, mons Penmoch, à dix pas en arrière, broutait tranquillement une touffe de gazon.

Un autre jour, ce fut un pauvre vieux qu’ils virent ainsi emmener. Il leur raconta qu’il avait travaillé tant qu’il avait pu, mais il gagnait peu et les chômages et les maladies, du reste, lui permettaient à peine de vivre et d’élever sa famille ; il avait vieilli, vivant au jour le jour.

Maintenant, il était trop faible pour travailler ; sa femme était morte d’épuisement, sa fille était disparue un beau jour, son fils enrôlé de force comme soldat de Monnaïus. Il était sans ressources, on l’emmenait en prison.

Hans et Mab, navrés de ne pouvoir rien faire pour déliver le malheureux, ce qui ne lui aurait pas été d’un grand secours du reste, lui remirent en pleurant quelques pièces de monnaie, fort peu pour ne pas éveiller la défiance des archers, et c’est en devisant sur le mauvais sort