Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/327

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vive. Vu le nombre des gamins, ils auraient été fort maltraités, et la fuite ne leur aurait pas été facile, si Solidaria, qui les protégeait de loin, n’eut fait passer, dans leurs jambes, toute la force de la communauté, ce qui leur donna une vélocité telle que, en moins de rien, ils étaient à une si grande distance qu’ils n’entendirent plus les hurlements des petits Argyrocratiens. Ils se retournèrent : les méchants gamins ne leur apparaissaient plus sur la route que comme un amas de fourmis.

Hans et Mab, étonnés, se doutèrent bien que c’était leur amie Solidaria qui était venue à leur secours. En leur cœur, ils lui adressèrent un chaleureux remerciement. Penmoch, à côté d’eux, agitait joyeusement sa queue qui se contournait de gauche à droite, et de droite à gauche. En son groin, il tenait un large morceau d‘étoffe arraché au fond de culotte d'un des petits bandits.

Un ruisseau faisait entendre ses glouglous joyeux, en un pré au bord de la route ; ils s‘y dirigèrent. Il s’agissait de panser la malheu-