Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/302

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ches, il vit descendre un fil léger, et, après ce fil, glisser, l’un derrière l’autre, une infinité de vers à soie, qu’il reconnut à leur corps blanchâtre, à leur forme annelée. Et il les regardait légèrement intrigué, descendre jusqu’à terre, se mettre en colonne, et se diriger vers lui.

Ne sachant ce que ça voulait dire, il se mit sur le ventre, désignant les vers à Mab qui se rapprocha de lui.

Lorsqu’ils furent tout près, un des vers se détacha des autres, vint presque sous le nez des deux observateurs, et là, dressant la moitié de son corps, il leur fît entendre ceci :

— Soyez sans crainte, nous sommes des amis. Nous avons une dette de reconnaissance à payer à celui que vous voulez délivrer des mains de Monnaïus.

De notre soie la plus solide et la plus légère, nous avons tissé une sphère que vous n’aurez qu’à déplier, pour qu'elle se gonfle d’elle-même, et vous emporte dans les airs, vous ramenant ici.

Et sur un signe de lui, douze gros vers