Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/28

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dait comment il se trouvait seul dans un pays qu’il ne connaissait pas.

Continuait-il de rêver ? Qu’étaient devenus ses parents ? Du reste ses idées étaient loin d’être nettes. Parce qu’il était encore mal éveillé sans doute ; mais les sorciers, les enchanteurs, hantaient encore vaguement son imagination, et il n’était pas éloigné de croire que quelque génie malfaisant ou quelque mauvaise fée l’avait emporté loin de chez lui, loin de ses parents, après avoir fait subir quelque métamorphose à ceux-ci et à lui-même. Et il se tâta par tout le corps, pour s’assurer qu’il n’était pas changé en singe ou en quelque autre animal aussi laid.

Mais non, il était bien toujours le même, avec son habillement habituel.

— Voyons, se disait-il, je me suis bien endormi hier soir chez mes parents. Comment se fait-il que je me réveille dans un pays inconnu ? Est-ce que, réellement, il existerait des fées qui peuvent vous enlever comme cela, sans que vous vous en aperceviez ! Si c’en est une