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lois, à l’irrespect de notre auguste monarque, prêché la révolte contre nos saintes institutions. »

Nono se demanda un instant s’il n’était pas un horrible criminel. Il resta silencieux.

— Vous voyez, vous n’osez pas répondre. Allons, mon enfant, un bon mouvement, avouez, il vous en sera tenu compte, fit le chacal d’une voix papelarde.

— Votre auguste souverain est un gredin qui m’a abominablement trompé pour m’enlever d’Autonomie, répondit avec conviction Nono qui avait les nerfs agacés par la voix de fausset du chacal. Et j’ai toujours désiré sortir de votre sale pays pour retourner à ma chère Solidaria. »

Le chacal leva les deux pattes au ciel.

— Gardes, cria-t-il, assurez-vous de ce criminel, reconduisez-le dans son cachot. Son affaire est claire maintenant. »

De longs jours se passèrent sans que Nono vît personne. Une fois seulement un personnage en robe noire, avec une petite bavette sous le menton, vint lui rendre visite, sous le pré-