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se crut encore dans son rêve, en reconnaissant ses bêtes de la nuit.

Celui qui paraissait le maître avait une tête de chacal ; il exhalait une odeur repoussante. Le prisonnier devina qu’il était devant un des conseillers du Parlement, chargé de procéder à l’instruction de son affaire.

L’autre personnage avait devant lui du papier, de l’encre et des plumes ; on devinait le greffier. Sa physionomie rappelait celle de ces insectes que l’on appelle bousiers et dont le nom définit le genre de vie.

On fit asseoir le prisonnier devant l’homme à la tête de chacal. Et celui-ci, d’une voix pédante, lui demanda ses noms et prénoms.

— Puisque vous m'avez fait arrêter, vous devez savoir qui je suis, fit Nono avec candeur.

— Dans votre intérêt, je vous engage à être respectueux de la justice. Savez-vous pourquoi vous êtes arrêté ?

— J’attends que vous me l’appreniez.

— Ne faites pas l’ignorant, vous savez bien que vous avez poussé à la désobéissance des