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geaient à travers ses rayons d’or, ou couraient affairés parmi les brins d’herbe. Le ciel, d’un azur profond, était sans nuages.

Nono s’était soulevé sur son coude, et, les yeux écarquillés par l’étonnement, il regardait tout autour de lui, ne se rappelant pas avoir jamais visité ce lieu.

L’air était doux et léger ; mille parfums s’échappaient des pétales entr’ouverts des mille et une fleurs champêtres qui tapissaient le gazon. Dans les arbres, dans les buissons, sous les taillis, une multitude d’oiseaux faisaient entendre les gazouillis les plus variés.

Quelques-uns, prenant leur essor, traversaient l’espace d’un vol léger, se poursuivant jusqu’à terre avec des pépiements courroucés, se disputant, par jeu, quelque graine, ouvrant le bec et les ailes pour se défendre, se dressant sur leurs ergots, pour s’arracher le grain disputé, se dérobant mutuellement leur proie à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’un dernier larron, aux mouvements plus prestes, au vol plus rapide, vînt mettre fin à la dispute