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habits. Pendant qu’ils séchaient, Nono dut, encore une fois, faire le récit de ses malheurs, et expliquer comment il se faisait qu’il se trouvait seul dans les rues de Monnaïa, à la recherche d’un gîte et d’un emploi.

Les habitants de l’échoppe s’extasièrent sur les merveilleux récits qu’il leur fit d’Autonomie, se faisant donner mille explications sur les plus intimes détails.

Le tailleur raconta que, quelquefois, par des ouvriers de passage, il en avait déjà entendu parler ; mais que, jusqu’à ce jour, cela lui semblait tellement fabuleux qu’il ne pouvait y voir que des contes bons tout au plus à distraire l’imagination.

Et pendant qu’il parlait, Nono qui l’examinait, lui et sa femme, leur retrouvait cette physionomie de mouton qu’il avait déjà remarquée chez la guenilleuse conduite au poste.

Enfin, s’étant consultés, l’homme et la femme proposèrent à Nono de le garder avec eux. Il aurait le gîte et la nourriture assurés. Il aiderait le tailleur qui lui apprendrait son métier.