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pour assouvir sa faim, des lits moelleux pour reposer ses membres endoloris, des chars enchantés pour le ramener chez ses parents, à Autonomie, le tirer de ce pays de peines et de misères.

Mais il resta sur la borne toujours aussi dure, sans la moindre croûte de pain à se mettre sous la dent. Monnaïus l’avait trompé sur tous les points, et, dans son dépit, il fut sur le point de jeter au loin son rameau.

Mais en levant les yeux il aperçut une petite boutique d’orfèvre où pendaient en montre des objets d'or et d’argent. Puisque, dans ce pays, on semblait attacher tant de prix à ces métaux, Nono pensa qu'il pourrait peut-être tirer quelque monnaie de son morceau d'or ; il se dirigea vers la boutique de l’orfèvre.

Celui-ci était à son établi. C’était un petit vieux, au nez courbé en bec d’oiseau de proie ; il était en train de raccommoder un pendant d’oreille. Il leva les yeux sur le visiteur, mais à sa mise, jugeant bien que ce n’était pas comme acheteur qu’il se présentait, ce fut d’un