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plus propres. Et enfin il arriva à une voie plus large encore, qui s’étendait à perte de vue. Elle était plantée de plusieurs rangées d’arbres de chaque côté. Des ronds-points garnis de grands bassins, du centre desquels s’élevaient de magnifiques gerbes d’eau se rencontraient de loin en loin. Autour de ces bassins des corbeilles de fleurs aux couleurs variées reposaient la vue, en rompant l’uniformité.

De magnifiques équipages, dans lesquels se prélassaient de belles dames et de beaux messieurs, défilaient conduits par des cochers aux livrées éclatantes, tirés par de superbes chevaux qui piaffaient et redressaient la tête orgueilleusement.

Si Nono n’avait pas, en traversant le pays, vu tant de misère, il aurait cru à la réalisation des promesses du gros monsieur. Mais il était payé pour savoir ce que cachait ce beau spectacle.

Malgré les riches costumes des beaux messieurs, malgré les falbalas des dames, malgré qu’à première vue quelques-unes semblassent