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naient des poules, des lapins, des légumes. Après avoir bien tout retourné, les deux êtres inscrivirent quelque chose sur un carnet, en détachèrent la moitié de la page, la remirent à la paysanne qui leur donna quelques pièces de monnaie qu’elle avait tirées de son mouchoir, et passa.

Après elle, ce fut un voyageur qui arrivait sa valise à la main. Les deux êtres à figure de fouine la lui firent ouvrir, en éparpillèrent le contenu sur le sol, mêlant linge propre et linge sale, puis ils firent une marque à sa valise, et passèrent à un autre.

D’autres êtres, habillés de même, toujours à double physionomie, visitaient les voitures, ne les laissant pénétrer qu’après en avoir vérifié le contenu et tiré quelque argent de ceux qui les conduisaient.

Nono, qui n’avait aucun paquet, passa sans qu’il lui fût rien dit, mais on l’inspecta des pieds à la tête, pour s’assurer qu’il ne dissimulait rien sous ses vêtements.

Des soldats montaient la faction de dis-