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qu’il dut manger sur ses genoux, pendant que les habitants de la ferme prenaient place autour de la table.

Nono, ayant fini sa soupe tenait son écuelle, embarrassé, ne sachant où la poser, guignant de l’œil une appétissante platée de choux et de lard que la fermière venait de tirer de la marmite, espérant qu’on lui en offrirait une petite part.

Mais lorsque la fermière eut fait la tournée de la table, le plat était vide, et Nono, poussant un gros soupir, comprit qu'il n’avait plus rien à espérer de la générosité de ses hôtes.

Cependant, la bru, le voyant suivre des yeux chaque bouchée qu’ils portaient à leur bouche, vint lui apporter un morceau de pain, et un verre de cidre aigrelet.

Quand le fermier fut rassasié, il ferma son couteau, et tout le monde se leva : la table fut desservie, la vaisselle lavée dans l’eau que l’on avait mis à chauffer dans la marmite d’où l’on avait tiré la soupe, le lard et les choux. Les domestiques allèrent aux étables s’assurer que