Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/217

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mis de nous jouer ? Je ne t'en vois pas.

Nono sortit sa boîte de sa poche, et en tira son accordéon dont il joua.

Les enfants abandonnèrent du coup leurs chènevottes pour venir écouter le merveilleux instrument.

Les grandes personnes, qui ne devaient pas avoir de grandes distractions dans cette ferme qui était quelque peu isolée, semblèrent y prendre autant de plaisir que les petits.

Une grosse servante, qui venait de traire les vaches, et rentrait avec un seau plein de lait, s’écria :

— Matin ! que c’est biau ! On dirait les musiqueux de cheux nous, lorsqu’avec leur violon et le cornet à piston, ils font danser la jeunesse. »

Mais la fermière, qui venait de tremper la soupe, s’écria :

— Allons à table les enfants ! après souper vous aurez le temps d’écouter la musique. »

Une place, près de l’âtre, fut désignée à Nono, et on lui tendit une écuelle de soupe