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jeune âge, avait consenti à le laisser passer la nuit sur le foin, dans sa grange.

Il avait faim, il était bien las, et il faisait presque nuit déjà lorsqu’il atteignit une ferme non loin de la route qu’il suivait.

À son approche, deux dogues qui étaient à l’attache, aboyèrent après lui, faisant tous leurs efforts pour lui sauter dessus. Nono, craintif, n’osant plus avancer, se tenait indécis à la porte qu’il n’osait franchir.

Un valet, occupé à tasser du fumier dans la cour, vint vers lui et lui demanda ce qu’il voulait.

Le jeune voyageur lui expliqua qu’il se rendait à Monnaïa et demandait qu’on voulut bien lui faire l’aumône d’un morceau de pain et lui donner asile pour la nuit.

— Heu ! fit l’homme, le maître n’est pas donnant, et je doute fort qu’il veuille te recevoir. Attends là, tout de même, je vais aller lui demander. »

Nono, qui depuis qu’il était en Argyrocratie, avait appris plus d’une fois, au grand déplaisir