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Mais le musicien guignait avidement une grosse tartine de pain qu’un des enfants tenait à la main.

Le premier garçon qu’il avait abordé, se rappelant la demande de Nono, lui dit :

— Fais-nous encore de la musique, t’auras la tartine.

— N’est-ce pas Zidore, fit-il en s’adressant au propriétaire de la tartine, que tu lui donneras ton pain au garçon s’il nous fait encore de la musique ? »

Celui-ci se gratta la tête, mais finit par tendre sa tartine à Nono qui se mit à y mordre goulûment.

Et, faisant à nouveau fonctionner l’accordéon, il régala ses auditeurs d'un nouvel air, en prenant le temps de dévorer sa tartine.

Lorsqu’il eut jugé leur avoir donné assez de musique pour leur pain, il voulut se lever, emportant sa boîte, car il voyait que le soleil s’approchait de l’horizon.

Mais les enfants lui redemandèrent encore un air. Et il ressortit sa musique en disant que,