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ture ; mais comme à un moment donné, il avait été bien près de se laisser séduire et de suivre l’homme, il n’osa pas avouer à ses amis qu’il avait été sur le point de les oublier et de les abandonner ; une fausse honte le retint. Il résolut de taire son aventure, racontant seulement qu’entraîné à la poursuite du sphinx il s’était égaré. Expliquant son émotion par la crainte qu'il avait éprouvée en se voyant seul, isolé, craignant de ne plus pouvoir rejoindre ses camarades.

— Ah ! pas de danger que l’on t’oubliât, fit Hans ; nous aurions plutôt passé la nuit à te chercher. »

Et comme les autres enfants appelaient, on se dirigea vers le gros de la colonne en répondant à leurs appels.

Les dernières paroles de Hans furent un cruel reproche pour Nono qui sentit davantage son ingratitude à leur égard, s’accusant d’avoir voulu les quitter pour le premier inconnu venu.

Il fut de plus en plus persuadé qu’il devait