Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/145

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pourriez admirer leur ingéniosité à les rouler jusqu’au lieu où ils ont résolu de l’enfouir, puis aussi, comment, parfois, il se trouve de leurs congénères qui, sous prétexte de les aider s’emparent du fruit de leur travail, tout comme cela se passe chez les hommes. — Mais cela nous prendrait trop de temps. Il nous faut nous remettre en route. »

Et, peu à peu, la bande se répandait par les chemins, à travers les taillis, à la recherche de quelque curiosité. On faisait halte de temps en temps pour rallier les retardataires.

En marche depuis quelques heures déjà, les enfants commençaient à sentir l’appétit s’éveiller, lorsqu’ils arrivèrent à une large clairière, tapissée d’un beau gazon court et serré. Au centre s’élevait un cèdre magnifique sous lequel on installa le couvert.

Non loin de là, ombragée d’un énorme saule, sourdait une source fraîche, où l'on alla s'approvisionner, pour la mélanger aux excellentes liqueurs fabriquées avec les fruits que l’on récoltait à Autonomie.