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4. — Un fonds de caisse de 5 000 francs sera crée avant que soit lancé le premier numéro.

5. — Ce fonds de caisse sera constitué par des souscriptions, le produit de réunions, conférences, etc… — ce qui impliquera l’organisation de groupes actifs, — les camarades feront donc bien, dès à présent, d’envisager ce côté de la propagande. C’est le manque d’organisation et de cohésion qui nous a rendus impuissants devant les événements.

(Un moyen de nous aider à former ce fonds de caisse serait de nous aider à liquider le stock de brochures, de volumes et de lithos qui nous restent de l’ancienne administration. 50 % de cette vente serait affectés à liquider les dettes de ladite administration, les autres 50 % à verser au fonds de caisse et suppléer aux frais de propagande et d’organisation).

6. — Création d’un groupe de souscripteurs permanents s’engageant à des versements réguliers.

7. — Partout où nous aurons des camarades, leur demander qu’ils nous trouvent des abonnés, des acheteurs au numéro, et tous autres concours possibles et utiles. Leur suggérer de prendre, chaque fois que paraîtra le journal, ou une quelconque de nos publications, plusieurs exemplaires dont ils garantiraient le paiement, engageant leurs amis à opérer de même.

(Nous invitons instamment ceux de nos camarades qui estiment nécessaire la réapparition des Temps Nouveaux, de nous faire connaître, dès à présent, le chiffre d’abonnés qu’ils espèrent trouver, le nombre de numéros dont ils peuvent assurer la vente et le chiffre de souscriptions qu’ils peuvent ramasser. Cela nous aiderait grandement à calculer les chances de réussite que nous pouvons avoir. Le paiement des abonnements et souscriptions ne sera demandé qu’à l’apparition du journal).

8. — Quand les fonds le permettront, il sera bon d’organiser, au moyen de voyages circulaires, des visites aux camarades de province — et de l’étranger — par des camarades qui, sans être orateurs, sauront exposer nos buts, et organiser des groupes de propagande.

Ces voyages seraient une force pour le journal, également pour la propagande.

9. — Si, jamais nous arrivons à avoir avec nous des camarades pouvant être autre chose que des moulins à paroles, nous pourrions organiser des tournées de conférences, et profiter du passage du conférencier pour organiser dans les localités où il s’arrêterait, et dans les localités voisines, des groupes qui se chargeraient d’envoyer au journal tous renseignements utiles. Mais il ne faudrait pas que ce soit leur seule besogne. Jusqu’ici, on a trop parlé d’initiative, sans jamais la pratiquer, il serait temps que les camarades s’associent en vue de mettre sur pied quelque œuvre de propagande.